Être à sa place : je m’attaque à la question existentielle qui me poursuit depuis toujours ! Cette histoire de place ne concerne pas que le domaine professionnel. Il peut s’agir de sa place dans une famille, au sein d’un groupe d’amis, dans un couple, ou dans la société. Autant vous dire que l’on pourrait en débattre pendant des pages et des pages. Il y a tellement de choses à dire. D’ailleurs je pense que ce sujet reviendra régulièrement dans mes écrits, puisqu’il est le fil rouge de mon activité.
Je vous avoue que longtemps et encore aujourd’hui, je me suis agacée de lire cette expression un peu partout. Elle a été galvaudée et utilisée pour vendre des programmes de coaching. Je ne condamne pas mes confrères, j’exprime juste mon agacement en tant que personne qui a eu du mal à trouver sa place et à comprendre même ce concept. Plus on me disait qu’il était important de trouver sa place, moins je me sentais à ma place, et plus je me sentais dans l’incapacité de la trouver. Et pourquoi étais-je autant sensibilisée à cette question qui ne semblait pas du tout effleurer la plupart des gens autour de moi ?
Ai-je aujourd’hui la réponse ? Je ne prétendrai pas avoir la recette magique pour se sentir à sa place. Loin de là. Néanmoins, je suis passée de l’idée de « concept » à l’expérimentation. En fait, au lieu d’aller de l’intellectualisation à la concrétisation, j’ai emprunté le sens inverse : je suis partie de mes ressentis dans certaines situations et j’ai fait une sorte de modélisation pour comprendre pourquoi à ce moment-là je m’étais sentie à ma place.
Et j’ai réalisé que ce n’était pas un simple concept « spirituel » mais bien un état de bien-être. Dans cet état, on se sent aligné, serein, en sécurité, « plein ». Et cela fait sacrément du bien ces états de grâce, quel que soit le domaine dans lequel il se déclenche !
Au niveau professionnel, en me basant sur mon expérience et celles des personnes que j’accompagne, je mesure cet état à l’énergie ressentie, à la propension à ne pas se laisser déstabiliser par des propos extérieurs. Quand on se sent à sa place, on peut déployer une volonté incroyable pour atteindre un objectif. On se sent légitime et pourvu d’une force indéfectible. Les doutes disparaissent pour ne laisser la place qu’à l’envie d’avancer. Mais surtout, une joie intérieure nous relie à ce que nous sommes vraiment. Cette joie est une sorte de baromètre nous disant que nous sommes enfin connectés à notre être profond. Et dans ces moments, nous avons l’impression de pouvoir gravir des montagnes plus hautes les unes que les autres tout en restant serein et confiant. Parce que nous savons que c’est le bon chemin sur lequel nous respectons notre personnalité et qu’il suffit juste d’avancer pas à pas.
Bien sûr, pour respecter sa personnalité encore faut-il la connaître ou en tant cas la conscientiser. D’où le travail important de connaissance de soi important dans le cadre du bilan de compétences. Et l’expérimentation des métiers ou activités identifiées permet réellement de ressentir si c’est juste ou non.
Donc non, se sentir à sa place n’est pas juste un concept. Et je souhaite à tout le monde de ressentir au moins une fois dans sa vie ce que cela procure d’être à sa place.
Pour approfondir le sujet, vous pouvez lire l’article ci-dessous :