Le CDI, le GRAAL des temps modernes
Aujourd’hui, le CDI est le Graal de la sécurité, le sésame des prêts bancaires, le vœu de tous les parents…
Je reconnais avoir succombé aux sirènes de son chant ! Finalement, c’est tellement confortable d’avoir un salaire qui tombe tous les mois, d’avoir un cadre structuré, des avantages sociaux, des collègues avec lesquels échanger au quotidien.
Mais comment ne pas écouter mon mal-être qui était présent lorsque le réveil sonnait, quand je me retrouvais dans les bouchons, lorsque j’arrivais dans mon bureau qui avait vue sur les tours de la Défense, que j’étais à nouveau dans les bouchons du retour, lorsque je dînais et que je réalisais qu’à part travailler et rouler en voiture, je n’avais rien fait d’autre de ma journée et que je n’avais qu’une hâte c’était d’aller me coucher pour recommencer le même scénario le lendemain. J’avais l’impression d’être malgré moi dans le film « Un jour sans fin » !
Ce mal-être a duré de nombreuses années. Parce qu’à vrai dire, il était tout à fait supportable. Du moins, je me convainquais qu’il l’était. J’ai toujours été incapable d’agir sur un coup de tête. J’ai un fonctionnement avec un processus mental qui permet aux idées d’arriver lentement à maturation.
Évitez les coups de têtes !
Il est là le sens de mon propos. Si vous ne vous sentez pas bien dans votre travail, Il est parfois nécessaire de prendre le temps et de ne partir sur un coup de tête. Je dis bien parfois parce que dans certains cas il peut être vital de s’extirper très vite d’une situation toxique. Mais lorsque c’est possible car supportable, prenez le temps d’analyser votre situation. Mettez-vous en état de conscience pour comprendre pourquoi vous n’êtes pas heureux(se). Parfois, cette démarche vous permettra de prendre du recul ou de modifier certaines choses qui suffiront à vous sentir mieux sans avoir à opérer de changements radicaux. Parfois, la solution peut être extérieur au travail. Renouer avec une passion, faire du bénévolat ou même avoir une activité secondaire peut vous aider à appréhender différemment votre travail.
Et si malgré votre analyse, votre changement d’état d’esprit ou autres modifications, vous vivez toujours mal votre vie professionnelle, alors surtout n’hésitez pas : Sautez le pas !
C’est ce que j’ai fait après de longues années de cogitation. Et le jour où j’ai sauté dans le vide, malgré la peur de l’inconnu, j’étais tellement sûre de moi, que je n’ai pas tergiversé. J’ai fermé la porte du CDI sans scrupule et surtout soulagement ! Nos peurs grossissent les traits. Nous sous-estimons notre capacité d’adaptation et de rebond. On peut encore ne pas être complètement à notre place après notre changement. Et alors ? C’est en faisant, en cheminant, en expérimentant que vous irez à la rencontre de vous-même. En vous confrontant à vos peurs, en sortant de votre zone de confort vous apprendrez 100 fois plus qu’avec un stage de développement personnel.
En tout cas, depuis que j’ai quitté mon CDI, je me sens enfin vivante tout simplement. Je sais que je me suis accrochée autant que je le pouvais et qu’il était temps de me respecter, de choisir d’être heureuse plutôt qu’en sécurité.
Voici des exemples de questions à se poser